Les arènes de Dax abritent une tradition taurine qui remonte à plusieurs siècles.
Depuis le Moyen Âge, la culture taurine a profondément marqué la ville et ses habitants.
Dès le Moyen-Âge, les archives témoignent de lâchers de taureaux dans les rues de Dax.
Ces événements populaires se déroulent notamment devant l’ancien hôtel de ville, rue des Fusillés (anciennement rue Large).
Face à l’augmentation des accidents liés à ces manifestations, les autorités décident d’interdire les lâchers de taureaux en centre-ville.
C’est ainsi que les premières arènes fermées font leur apparition à Dax.
Les courses landaises se tiennent alors place Saint-Pierre avant de trouver leur emplacement définitif place de la Course.
À partir de 1813, les spectacles taurins se tiennent chaque année place de la Course, dans des arènes en bois en forme de fer à cheval.
Ces arènes accueillent les festivités estivales et mettent en scène la vache marine landaise, une espèce endémique aujourd’hui disparue.
Influencées par la tauromachie espagnole, les fêtes de Dax évoluent vers des courses « hispano-landaises ». En 1891, malgré l’interdiction légale, la première mise à mort d’un taureau a lieu.
Le succès grandissant de ces spectacles conduit à envisager la construction d’arènes permanentes, mais le projet ne se concrétise pas. En effet, le maire Raphaël Milliès-Lacroix est destitué de ses fonctions pour avoir autorisé les corridas en dépit de l’interdiction ministérielle.
Le 14 octobre 1894, la municipalité, solidaire de Milliès-Lacroix, passe outre l’interdiction du préfet et maintient la corrida.
Un commissaire de police surgit sur la piste pour interpeller le matador Félix Robert au moment où le taureau s’élance dans l’arène. Pris de panique, l’agent des forces de l’ordre ouvre la porte et le taureau s’échappe dans les rues sous les hurlements des habitants. Félix Robert le rattrape non loin de la place Thiers et met un point final à cette évasion dans une rue qui portera désormais le nom évocateur de : rue du Toro.
En 1908, un incendie ravage les arènes en bois renforçant la volonté municipale d’édifier un bâtiment en béton.
Le nouveau projet d’arènes de 5700 places en ciment armé est approuvé le 15 juin 1911.
Il est réalisé par Albert Pomade (1880-1957), nommé architecte municipal depuis 1908.
De forme circulaire, il s’inspire du style néo mauresque El Chofre à San Sebastien (1903-1973) avec ses deux clochetons courant sur la porte principale monumentale.
Sa peinture blanche crue et ocre est inspirée du style andalou et de la Plaza de toros de Séville, région dont provient encore aujourd’hui le sable de la piste.
Les nouvelles arènes sont inaugurées le 10 mai 1913 à 16h avec une première corrida.
En 1932, le succès des courses landaises et des corridas des arènes de Dax est tel que la municipalité doit songer à son agrandissement.
L’édifice est surélevé pour accueillir un public encore plus nombreux portant la capacité totale à 8 252 spectateurs.
En 2013, la totalité des arènes est inscrite au titre des monuments historiques. A l’occasion de leur centenaire, une œuvre taurine monumentale est commandée à l’artiste Lydie Arickx. Longue de 40 mètres, elle encadre désormais la porte du toril.
Les arènes de Dax font partie des sept arènes françaises de première catégorie. Elles sont bien plus qu’un simple lieu de spectacles.
Elles représentent un patrimoine culturel riche et témoignent de l’histoire de la ville. Aujourd’hui encore, elles continuent d’attirer des milliers de spectateurs chaque année.